À la rencontre d'un jeune Afro : Israël BWATSHIA

Le blog Actsforblack, voulant découvrir la tendance naturelle chez les personnes de sexe masculin, a décidé de se rapprocher de deux catégories  d'hommes : Celle de ceux qui abordent des coiffures afro, et celle de ceux qui les réalisent. J'ouvre notre tournée cette semaine avec Israël, qui m'a transmis sa passion du naturel :D :D

Ashley NAMOU : Bonjour Israël, pourrais-tu te présenter à nos chers lecteurs ?  

Israël Bwatshia : Je m'appelle Israël Bwatshia. J'ai 21 ans et suis étudiant de  nationalité RDCongolaise. Je suis un scientifique  de formation et actuellement j’achève mon cycle d'ingénieur généraliste en science et technique de l'industrie. Mon expérience professionnelle de trois ans à PERENCO me facile l'intégration dans le monde pétrolier quel que soit l'entreprise.

Israël Bwatshia


Ashley N. : Israël Bwatshia le blog Actsforblack explore actuellement le retour au naturel chez les hommes, surtout que le défrisage était assez à la mode dans cette catégorie. As-tu déjà eu à défriser tes cheveux dans le passé ? Si oui, qu’en as-tu pensé ? Sinon, qu’est-ce qui t’as poussé à y résister ?

Israël B. : Oui oui en effet. J’ai remarqué cette tendance. Mais je n’ai encore jamais eu à défriser mes cheveux, et vous comprendrez pourquoi. Personnellement, j’aime bien mes cheveux le plus naturel possible, sans aucun produit quelconque. C’est vrai que ce n’est pas l’idéal, mais je suis un peu comme ça. Donc je garde mes cheveux naturels, sans rien mettre comme défrisant. Tout ce que je fais, c’est que je lave chaque matin, à l’eau, et ça me suffit. Voilà donc pourquoi j’ai résisté au défrisage.


Ashley N.  : Actuellement, tu abordes une coiffure purement africaine. D’où t’en est venue l’inspiration ? Et quels arguments ont appuyé sa mise en œuvre ?

                    Israël en mode afro          

Israël B. : Ma coiffure est peut-être comme tu dis, purement africaine ; mais (rires), je ne l’ai pas eu de la mode actuelle. Tu remarqueras que cette coiffe est plutôt vieux temps. Mon choix est plutôt dû à une envie de ressembler à mon père, quand il avait mon âge. C’est vieux temps, mais c’est comme ça. Du fait que j’aime bien mes cheveux, je me suis dit, « pourquoi pas laisser, et faire un peu ce que je veux de mes cheveux, faire un dessin, un arbre, etc. ». En fait en gros, lorsque j’ai commencé à laisser mes cheveux, je voulais faire une « coiffe particulière », mais ce qu’il y a, c’est que jusqu’à présent, je n’ai pas trouvé quelle coiffe faire. Du coup, j’ai laissé mes cheveux pousser. Et jusque-là, je suis encore indécis.


Ashley N.  : Ce fut une nouvelle coiffure pour toi au départ. N’as-tu pas appréhendé qu’elle puisse ne pas te convenir ? Comment as-tu géré tes doutes ?

Israël B. : Disons qu’en gros, cette coiffe ci ne me va pas pour l’instant. Pour moi, ce n’est pas une coiffe, puisque j’ai juste laissé mes cheveux pousser en désordre. Donc tout ce que j’ai, c’est des cheveux naturels, poussant de toute part, et peignés. Mais ne vous inquiétez pas. Bientôt, j’aurai une vraie coiffe (rires).



Ashley N.  : En tout cas, ta coupe te va plutôt bien. Il faut noter que ton évolution capillaire s’est faite en 5 mois pour avoir ta longueur actuelle. Quels soins fais-tu pour les maintenir, ta coupe et tes cheveux ?

Israël B. : Pour atteindre ma taille de cheveux actuelle, il ne m’a fallu que 5 mois. Donc j’en déduis que mes cheveux poussent plutôt rapidement. Et pas de soins particuliers, à part de l’eau chaque matin et peut-être le soir aussi.



Ashley N.  : Est-ce que Israël envisage de faire des soins plus approfondis de ses cheveux, pour une pousse plus rapide par exemple ? Si oui, pour quand les soins ? Sinon, pourquoi ?

Israël B. : Disons que dans un avenir très proche, mes cheveux n’auront plus cette taille (rires). Je vais un peu les réduire pour faire une coupe plus belle, plus appropriée, plus stylée. Donc je vais plutôt les réduire, je ne veux pas les laisser pousser encore plus. Ça sera toujours bien sûr du naturel, du Actsforblack.


"Mais ce que j’encourage, c’est que chacun fasse un art sur sa tête."


Ashley N. : (rires) Donc tu as déjà en tête ta prochaine coiffure ?

Israël B. : Oui, je planifie de changer de coupe. Je vais faire de ma tête un refuge de beaux-arts (rires). C’est ça mes ambitions.



Ashley N.  : Quelles ont été les réactions de ton entourage lorsque tu as commencé à changer de coupe ?

Israël B. : La première réaction, c’était celle de ma maman : « Israël, coiffes-toi ». Bon, après, c’est tout le monde qui disait : « C’est quoi tous ces cheveux ? C’est quoi tous ces cheveux ? » Bref, au début tout le monde n’était pas très fan de la coiffe. Mais c’est après, quand j’ai fait carrément près de 3 à 4 mois avec les cheveux, que cela devenait de plus en plus informe, que j’ai un peu taillé, qu’ils ont commencé à apprécier. En gros, mon entourage était un peu surpris, parce que cela sortait de mes habitudes, mais après, ils se sont habitués (rires).



Ashley N.  : As-tu une attente de la part des hommes africains en terme de coiffure ? Peux-tu la partager avec nous s’il te plait ?

Israël B. : Ce que je pense, et ma philosophie de vie, que ce soit africains ou pas, j’ai toujours voulu que chacun fasse de sa tête ce qu’il veut, du moment que c’est beau et convenable. Et il ne faut pas que les gens perdent un boulot à cause de sa coiffure de cheveux. Ils doivent prendre conscience que le choix de sa coiffure influe sur son travail. Ainsi une personne qui est dans une banque, ne va pas faire n’importe quelle coiffure, bien sûr (rires).
Mais ce que j’encourage, c’est que chacun fasse un art sur sa tête.


Quelque chose de plus à rajouter ?

Israël B. : Oui, j’ai quelque chose à ajouter. Est-ce qu’une personne peut me passer un catalogue de coiffes africaines ? J’en ai besoin hein, des coiffes ébouriffées (rires).
Merci pour cet interview.

Je remercie Israël d'avoir partagé sa passion du naturel avec nous. Et je pense que chacun d'entre nous devrait être libre, content, heureux de porter ses gènes, et tout ce que cela implique, d'où le nom de ce blog, "Living easily my black life". N'hésitez pas à partager l'article. Et pour ceux et celles qui veulent aussi nous transmettre leur passion du naturel, contactez-nous via notre page facebook, ou notre adresse mail, actsforblack@gmail.com. Nous serons bientôt sur Instagram ;-)

Bisous bisous.

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